Bien que je plaise aux femmes, on me vante comme le meilleur ami de l’homme. C’est bien vrai, j’offre une compagnie d’extrême qualité.
Pourtant, le réseau de chanceux appelés « mes amis » n’est pas sans limite. Je conseille à celle voulant le rejoindre de se dépêcher, car les rangs de mon amitié seront bientôt saturés. Les dernières places sont réservées à l’élite!
L’amitié est un art sous-estimé. Qui parmi vous se croit capable de véritable amitié? Je nomme amitié la symbiose entre deux êtres seulement si elle sert leur dépassement commun. C’est pourquoi je préfère l’ennemi fidèle au camarade docile : il motive au moins mon développement!
L’ami vertueux ne priorise pas l’harmonie, mais la vérité. Sa force lui permet de discuter au-delà de l’inconfort ; il peut même devenir ennemi si votre croissance commune l’exige. Comment pourrait-on faire confiance à l’ami ayant peur de froisser? Je me méfie de celui qui se voile sous des opinions frileuses et des paroles trop souples ; qui est-il vraiment? Le véritable ami doit être assez fort pour me tenir tête sans passer à mes côtés. Je ne cherche pas l’accord, mais l’authenticité. On ne peut pas grandir entouré d’éponges!
Trop de gens ont des amis qui inhibent leur volonté. Vos amis vous encouragent-ils à vous dépasser, où ne servent-ils qu’à vous divertir et vous consoler? Ces prétendus « amis » qui découragent vos ambitions sont dangereux. Ils ne cherchent qu’à préserver leur vision restreinte et résignée. Leur plus grande peur serait de vous voir réussir : cela les forcerait à se remettre en question.
Certains préfèrent que leurs amis soient plus faibles qu’eux, car cela flatte leur estime. Ils aiment jouer le rôle de béquille et entretiennent ainsi la fragilité de leur cercle social. Fuyez ces traîtres! Acceptez d’être défié par des gens plus grands que vous, cela servira mieux votre évolution. Ce n’est pas d’une béquille dont vous avez besoin, mais d’une échelle!
Je n’encourage jamais mes amis à fuir la peur, car je les ai en haute estime. Je souhaite qu’ils se dépassent, et suis ainsi déçu s’ils empruntent la voie facile. Prenez ma rudesse comme un compliment ; si vous étiez faible, je vous offrirais réconfort et tolérance.
Que tous mes amis s’élèvent et m’entraînent vers le haut!